En septembre 2019 sortait le plan de filière français des produits de la pêche maritime, de la pisciculture et de la conchyliculture. Les algues, et en particulier les macroalgues, qui sont une composante importante de l’aquaculture mondiale, y étaient peu représentées.Au 1er mars 2022, le « plan d’aquacultures d’avenir : une nouvelle étape pour la filière aquacole française » proposait « de fixer un objectif de production, toutes filières (algales) confondues, à 1 000 tonnes d’ici à 2027 », sur la base du constat des 375 tonnes d’algues d’algoculture (en poids frais) en 2019 (macroalgues/spiruline/microalgues représentant un tonnage commercialisé respectivement de 150 tonnes/200 tonnes/24 tonnes) pour une valeur de 8.4 millions d’euros.
Le 1er mars était publié au journal officiel 2 décrets portant création de la Direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture (DGAMPA), sous autorité de la ministre de la Mer et du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Cette direction est la première à être intégralement et exclusivement tournée vers le développement durable des activités maritimes, au plus près des usagers de la mer et des territoires littoraux, visant notamment à consolider les moyens affectés à la mer et à améliorer la visibilité des enjeux maritimes au sein de l’État.
Il est aujourd’hui nécessaire et primordial de se coordonner afin d’engager un projet commun pour la.les filière.s algues.
C’est pourquoi, depuis plusieurs mois, les représentants des professionnels des différentes filières de l’algue en Bretagne- (CRPMEM, SRPARB, CSAVM, CRC BS et BN) se sont rassemblés autour de la table, afin que puissent remonter les enjeux et besoins de leur.s filière.s afin qu’à terme, ensemble, puisse être construit un plan de filière macroalgue national. Se sont joints aux professionnels quelques acteurs académiques (SBR, Agrocampus) et le centre technique national dédié aux algues (CEVA).
Suite aux deux premières réunions d’amorçage du plan (avec notamment la mise en place de la méthodologie) les 19 juillet et 14 octobre 2022, l’initiative sera étendue aux autres régions dans les prochaines semaines, en collaboration avec les services de l’Etat concernés.
Les principaux objectifs visés (qui pourront être ajustés si nécessaire) permettront de :
- fédérer le réseau et générer et répartir (de) la valeur aussi bien pour l’amont que pour l’aval, sécuriser les productions,
- stimuler le développement économique local : réponse à des opportunités de marché et recherche de nouveaux débouchés, amélioration de la qualité des produits, de la sécurité des aliments, optimisation des performances techniques,
- anticiper, s’adapter et créer de nouvelles opportunités, accroitre les capacités d’innovation et de prospective (prise en compte des attentes sociétales, adaptation au changement climatique, …)
- construire ensemble, in fine, un texte commun et s’appuyer sur des objectifs partagés établis sur plusieurs années, qui représentera un socle de référence (Plan d’actions d’une durée de 3-4 ans à horizon 2027, ayant un impact direct sur les acteurs et les entreprises, et comportant des investissements collectifs ou individuels).
Dans une deuxième phase, l’ensemble des acteurs de la.des filière.s seront sollicités afin de réagir à ce projet de plan de filière national macroalgues. Une large consultation sera lancée au printemps/été 2023.