Workshop CIRCALGAE « Seaweed harvesting and cultivation in Europe »

CIRCALGAE a tenu sa première réunion annuelle à Lille les 25 et 26 octobre. A cette occasion le CEVA, en partenariat avec le Pôle Aquimer, était en charge de l’organisation du premier des workshops qui seront organisés tout au long du projet.

 

Première réunion annuelle et premier workshop du projet CIRCALGAE

Le projet Horizon Europe CIRCALGAE vise à valoriser les effluents et les coproduits sous-exploités de l’industrie européenne des algues en ingrédients à haute valeur ajoutée pour l’alimentation humaine et animale et les applications cosmétiques.

Parmi ses missions dans ce projet qui durera 4 ans, le CEVA est en charge de l’organisation d’une série d’événements, couvrant aussi bien la production que la transformation des macroalgues et microalgues. Un premier workshop était organisé à Lille à l’occasion de la réunion de consortium marquant le premier anniversaire du projet.

L’événement hybride a rassemblé les partenaires du projet et les parties prenantes sur place, tout en permettant à toutes les parties intéressées de participer en ligne, avec près de 200 participants inscrits.

 

Un premier événement dédié à la culture et à la récolte des algues en Europe

Ce premier atelier s’est concentré sur la récolte et la culture d’algues marines en Europe, présentant les points de vue des parties prenantes européennes sur les chaînes d’approvisionnement et de valeur des algues. Il a montré comment, pour une entreprise, le choix d’utiliser des algues récoltées ou cultivées est déterminé par une grande diversité de facteurs et de contraintes. Ces facteurs vont de la disponibilité de la biomasse aux contraintes économiques, en passant par d’autres d’autres aspects tels que la composition des algues, les réglementations ou la durabilité des modes de production.

Facteurs de choix entre la culture et la récolte

 

L’atelier a débuté par une introduction du projet CIRCALGAE par sa coordinatrice Amparo Jiménez Quero. Ronan Pierre, du CEVA, a ensuite présenté les chiffres clés et principales caractéristiques du secteur des macroalgues en Europe.

Jehane Prudhomme, du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Bretagne, a ensuite illustré l’équilibre nécessaire entre la préservation de l’environnement et le développement socio-économique, lors de la régulation de l’utilisation des stocks d’algues sauvages.

Göran Nylund, de Nordic Sea Farm (Suède), et Mathilde Lemoine, d’Algolesko (France), ont décrit leurs récents développements en matière d’aquaculture de Saccharina latissima et d’Ulva. Au-delà des aspects techniques, ils ont souligné la nécessité de montée en échelle des productions, de développement des procédés de transformation et de l’optimisation des coûts, afin de permettre des modèles industriels durables d’un point de vue environnemental et économique. Simon Haughom, d’Alginor (Norvège), a également montré comment de nouveaux processus intégrés et le bioraffinage peuvent soutenir de nouveaux modèles économiques basés sur les algues européennes.

Enfin, Mark Williams, de Ocean Harvest Technology (Irlande), et Cristina Fernandez Moure de CEAMSA (Espagne), ont montré comment une diversité d’approvisionnement en algues peut être nécessaire pour soutenir les modèles industriels. Cet approvisionnement diversifié permet de bénéficier de la diversité des compositions des différentes espèces et de fournir des matières premières tout au long de l’année.  Il peut également constituer une réponse aux tensions croissantes sur la biomasse cultivée ou récoltée, soumise à des événements climatiques, au changement climatique ou à des maladies. Mais l’approvisionnement en biomasse (volumes et coûts) reste également un élément clé et un facteur de décision entre les espèces européennes et les espèces importées.

Des sessions de questions interactives avec les intervenants ont également été organisées pour les participants présents et en ligne.

Le replay de l’événement est maintenant disponible: