Le PÔLE AQUIMER organisait ce 4 avril une journée de présentation et d’échanges dans le cadre de la plateforme EATIP France, et labellisée EMD (European Maritime Day) par l’European Commission, et sur le thème de « L’impact du changement climatique (CC) sur l’aquaculture sous toutes ses formes ».
Le CEVA , par l’intermédiaire de Stéphanie PEDRON, intervenait sur « Quels sont les constats de l’impact du changement climatique sur l’algoculture ? Quelles évolutions des pratiques face au CC ? »
Rappelons que la littérature scientifique et les médias s’orientent beaucoup sur la question des algues en réponse aux changements climatiques, un peu moins sur les impacts de ce CC sur l’algoculture. La modification des conditions environnementales peut avoir de nombreux impacts sur l’algoculture.
💡 Nous avons rappelé notamment lors de cette journée :
✅ Réduction des populations d’algues indigènes en tant que source génétique pour la culture en mer notamment,
✅ Intensification des épidémies et prolifération des ravageurs,
✅ Perturbations physiologiques des organismes, et modifications majeures de la biodiversité, du fonctionnement et de la structure de nos écosystèmes marins et côtiers, ayant une incidence sur la répartition et l’abondance des espèces,
✅ Modification des processus de photosynthèse, biochimiques et biogéochimiques, calcification, … de l’Océan, impliquant une nouvelle définition des zones potentielles d’algoculture …
Le développement de l’algoculture devra également se faire dans un cadre de recherche permettant d’étudier les concurrences potentielles d’habitat. En effet, les fermes d’algues peuvent rivaliser avec les habitats sauvages pour des ressources telles que la lumière du soleil et les nutriments (Campbell et al. 2019).
L’occasion lors de cette journée également de mettre en avant les points communs des différentes filières aquacoles face au CC :
☑ la distinction entre Adaptation # Atténuation au CC,
☑ l’importance de la sélection génétique, en intégrant le volet d’acceptabilité sociale,
☑ l’approche économique, intrinsèque aux changements auxquels les filières vont devoir faire face, avec des modèles économiques parfois tournés vers un certain rendement, ou des espèces à forte valeur ajoutée, qui interrogent et qui méritent là encore une acceptabilité sociale forte,
☑ la fragilité des zones côtières, avec des effets plus prononcés du CC dans ces espaces, et leur nécessaire préservation,
☑ l’enjeu des données et de leur qualité, dans un environnement changeant, qui méritera de mettre en œuvre de nouveaux outils, abordables, pour anticiper au maximum certains risques,
☑ l’évolution technologique des différentes plateformes en mer et à terre,
☑ la notion d’ACV (analyse du Cycle de Vie) à prendre en compte de manière plus en plus importante dans les années à venir…
BREF, nous avons encore du travail devant nous !
Merci au Pôle AQUIMER pour cette organisation et l’opportunité de nous retrouver pour disposer de cette vision commune !